BIKE TRIP AUX ILES LOFOTEN

La Reine des classiques

Pas de pavés au programme, mais la première vraie journée de vélo vers notre objectif : Svolvær, situé à 130km de Å en empruntant la (seule) grande route de l’île, la fameuse E10. Nous décollons de notre camp de base vers 8h  sous le soleil et la chaleur direction Reine pour le ravitaillement (surtout après nos déboires de la veille…). La jolie serveuse, blonde forcément, accepte d’échanger la bonbonne de gaz. Le ventre plein on file vers le Nord en croisant une sorte de course villageoise le long du trajet. Une gamine française fuit à notre approche car selon sa mère les vélos lui font peur…

Hamnøy est le premier hameau que l’on traverse, accessible par une suite de ponts étroits où le trafic est régulé : car même aux Lofoten on trouve des feux rouges !

Nous croisons pas mal de camping-cars sur le trajet, un spot de ravitaillement des coureurs sur le bas-côté, et un couple de retraité du Calvados monté au Cap Nord (« même avec les doudounes on était frigorifié ») qui jouit de ses premiers rayons de soleil seulement maintenant aux Lofoten. Comme souvent ici, nous les recroiserons plus tard dans la journée à un endroit complètement différent. Les organisateurs de la course nous obligent à prendre le tunnel car le chemin bis pour les vélos qui longent les falaises est sujet aux éboulements. Préparation obligatoire : blouson contre le froid et lampe pour être vu des camping-cars allemands déboulant à 200km/h malgré la limitation à 60 !

Petit détour par le village de Sund hors de l’E10 : son musée (que l’on zappe), son port (pleins de mouettes) et son pub (la bière est sympa mais avalée en vitesse car « ça ferme dans 10min » …) !

Viens enfin l’épreuve cycliste de la journée qui ferait passer les pavés de Paris-Roubaix pour une promenade de santé : relier Fredvang par la route côtière avec vent de face et ponts successifs dont la pente est digne d’un col Hors Catégorie. Le coin est d’ailleurs tellement venteux qu’on se réfugie au camping de peur de perdre la tente dans la nuit si on la plante sur la plage… On croise nos potos du 14 qui trouve qu’on avance pas bien vite (dit-il dans son camping-car Renault flambant neuf). Il faut avouer que nous avons laissé les transfusions sanguines à la maison aussi… Après avoir monté la tente, nous partons en randonnée le long de la côte. Axel ne trouvera jamais le chemin de départ de l’excursion : la vue est néanmoins splendide et les appareils photos tournent à plein régime.

La camping offre une bonne infrastructure : douche chaude (donc changement de chaussettes) et coin cuisine (stock de riz + pâtes pour 3 jours). Nous mangeons enfin chaud en mélangeant une boîte de maquereau à la tomate aux spaghettis, le pastaga étant fidèle au poste.

Couché vers 23h alors que la température a bien chuté (les polaires sont sorties pour la première fois) mais nous décidons de mettre le réveil à 1h30 pour contempler le soleil de minuit sur la plage de sable blanc. Le réveil est brutal, l’air glacial, quelques photos et on remballe…