« A qui avez-vous envie d’offrir une rose ? » #privatejoke
Grosse montée à la sortie du camping pour bien attaquer la journée et se dégourdir les jambes (« On s’en fout c’est au tour d’Axel de prendre la carriole »). Sympa après une nuit particulièrement fraîche où on s’est bien gelé sous la tente. On fait un détour par Mortsund « la version morte de Sund » (merci pour ce bon mot Mr. Gillot…). Une randonnée part à la conquête du Mont Guratinden : ruisseaux à traverser, brebis en liberté, cadavre déchiqueté, chemin non balisé… nous font laisser tomber.
L’idée est donc de rejoindre Leknes afin de prendre le bus directement pour Reine et ainsi s’économiser 80 km de route. Départ prévu à 15h15, cela nous laisse trois bonnes heures à tuer : repas sur une table de pique-nique et interview par une journaliste locale (Axel passera dans le LofotPosten du lundi). Le bus arrive, il est full (« #&$@* d’écoliers en colonie de vacances »), trop chargés le chauffeur nous refuse. Blasant car le prochain est à 21h. Gros dilemme réglé à coup de Shi-Fu-Mi (coutume adoptée depuis notre précédent voyage au Japon). La décision est prise de refaire tout le chemin en sens inverse à vélo. Comme un air de déjà vu : montée, descente, montée, descente, et le fameux tunnel sous-marin pour nous achever.
Finalement l’étape du jour se conclut à Ramberg, ce qui nous permet de repasser voir Enrique au pseudo office du tourisme. Il nous paie le café et on papote jusqu’à la fermeture de la boutique. Nous goûtons également la morue séchée, que nous n’arrêtons pas de croiser sur le bord des routes. Honnêtement, ce n’est pas bon (limite gerbant) ! Au camping, le dernier paquet de riz emporté de France est de sortie ; pendant la cuisson, nous sympathisons avec un couple monté de Marseille dans une Golfe presque flambant neuve (percuter une autre voiture au Danemark laisse des traces visiblement). Les discussions tournent autour du pastis bleu, de la pêche parait-il enfantine ici (ils nous montrent d’ailleurs les photos de leurs prises impressionnantes : des poissons de près de 80 cm) et de la nourriture locale. Ils nous font goûter quelques tranchent de saucisson de rêne et nous conseillent le meilleur restaurant du sud de l’île pour déguster le fameux steak de baleine. On se couche plein d’étoiles dans les yeux en pensant à ce festin qui nous attend le lendemain…